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Qu'elle repeuple d'artifices des surfaces décaties, ou trompe l'oeil du spectateur, animant la cimaise d'un simulacre de présence, c'est toujours avec l'esprit des lieux que Barbara Noiret négocie. Elle s'en imprègne, en mesure la densité, les lignes, les angles, repère ce qui l'inquiète. Puis procède selon les cas par entassement ou par projection, ne manipulant que ce qui peut l'être, investissant les volumes en fonction de leur nature - patrimoniale, commerciale, privative. C'est parfois le regard même du spectateur, dont elle anticipe la présence, qui lui sert de point de départ pour multiplier une étendue, accuser une démesure. Malmenant le corps de danseurs, ou le sien, elle peut aussi sertir la matière d'un lieu de motifs organiques dont subsistera, seule, l'image. Eléonore
Espargilière |